Agrandissement Rayside Labossière

Projet en cours! N’oubliez pas de visiter à nouveau cette page dans les prochains mois pour plus de photos et d’informations.

Présentation du projet

L’agrandissement des bureaux de notre firme est un projet qui se veut, à l’instar de notre immeuble actuel, un précurseur en réflexions écologiques. Les besoins en espace de l’équipe croissante ayant dépassé la capacité du bâtiment existant, une stratégie d’agrandissement par la construction d’un nouveau bâtiment adjacent s’est avérée la plus intéressante pour permettre à notre compagnie de conserver ses racines dans le quartier de Ville-Marie à Montréal. Au moment de l’achat du terrain, les lots immédiats au bureau existant, sur Ontario, n’étaient pas propices au développement. Le terrain acheté donne alors sur une rue perpendiculaire, ayant seulement quelques mètres de limites partagées où les cours arrière se touchent.

Le sous-sol, le rez-de-chaussée ainsi que la mezzanine du nouveau bâtiment à usage mixte de 3 étages sont tous occupés par les bureaux de la firme, tandis que les deux étages supérieurs accueillent un total de 8 logements locatifs.

La création d’une typologie d’architecture hyper flexible au rez-de-chaussée est en fait une réponse aux épreuves jadis rencontrées par la firme. Cette dernière permettra d’accommoder les changements dans l’équipe et maximiser le potentiel d’occupation futur de la firme dans ce même local.

Concept architectural

La nouvelle construction vient se joindre au bâtiment existant via un corridor en rez-de-chaussée. En plus d’offrir une vue immersive sur la cour arrière végétalisée, ce lien physique et pratique permet à l’équipe de conserver son espace administratif sur l’artère principale qui lui sert d’accueil. Quoiqu’accessible par la rue Montcalm, la présence de l’espace commercial de l’Agrandissement se fait toutefois subtile dans sa façade afin de s’intégrer dans le contexte de la rue résidentielle tranquille.

La façade est composée de deux formes géométriques emboitées, revêtues de deux matériaux complémentaires pour faire allusion aux deux usages, et ce, sans strictement les tracer. Le choix de la brique et des tuiles métalliques, non seulement durables, réinterprète la composition des triplex en briques avec fausse mansarde typiques du secteur. La façade avant se replie en retrait plutôt que de s’aligner à la limite du trottoir, laissant place à un aménagement paysager au niveau du sol et à de généreux balcons aux étages supérieurs. Une oeuvre artistique sous forme d’arbres découpés s’ajoutera à la structure métallique des balcons en façade pour exprimer l’importance du bois dans le projet et agir à titre de guide pour mener les plantes grimpantes aux filets, qui servent de garde-corps en plus d’offrir un support pour l’éventuel écran végétal.

La typologie architecturale d’espaces ouverts et dynamiques au rez-de-chaussée accueille espaces de travail, une grande salle servant à la fois de salle de réunion et d’aire de diner ainsi qu’une cuisinette. Pour cet espace double hauteur avec mezzanine ouverte, tout en bois lamellé apparent, on cherchait à éviter toutes colonnes centrales pour maximiser le dégagement et la flexibilité.

Les 2e et 3e étages sont occupés par 8 logements de style loft d’une chambre à coucher. Chacune de ces unités lumineuses et chaleureuses bénéficie d’un accès à un ou deux balcons permettant à tout locataire de prendre un moment de pause en pleine nature. Matériaux et produits écologiques font de ces logements uniques un lieu sain où il fait bon vivre.

En toiture prend place un toit vert aménagé, relié au toit vert existant grâce à une passerelle. Une pergola surplombant la moitié de cette toiture agit à la fois à titre de support pour des panneaux solaires et comme zone protégée pour les occupants du bâtiment.  Le contact avec la nature se poursuit au rez-de-chaussée avec les grandes portes-patio qui s’ouvre sur une devanture et une cour arrière végétalisée.

Considérations écologiques

Il est souhaité que le bâtiment agisse à titre de laboratoire écologique où la découverte, l’apprentissage et l’innovation sont au rendez-vous. D’ailleurs, les intérêts de la firme et le projet résultant dialoguent avec certains des grands principes de quelques-unes des certifications environnementales connues ou moins connues, mais tout aussi inspirantes : LEED (Platine), Living Building Challenge, WELL et Bâtiment à Carbone Zéro.

Le projet d’agrandissement des bureaux de la firme se démarque par de nombreuses mesures écologiques et innovantes. Ce sont quatre grandes thématiques, bien ancrées dans nos intérêts et préoccupations, qui ont eu un impact majeur sur les prises de décisions et donc sur le projet résultant.

Dans le cas de l’agrandissement, la réduction de la consommation énergétique de 39 % du nouvel édifice par rapport à un bâtiment référent est possible principalement grâce à son enveloppe performante (isolation, étanchéité, triple vitrage et une géométrie qui gère le gain solaire). Ces considérations passives sont complémentées par un système de ventilation et de chauffage efficace bonifié par deux systèmes actifs, soit le système de géothermie et les panneaux solaires photovoltaïques installés en toiture. Ensemble, ces mesures permettent de réduire la demande globale auprès du réseau électrique en plus d’offrir une certaine résilience au bâtiment.

Pour s’attaquer au carbone intrinsèque des matériaux, de leur fabrication à leur fin de vie, il faut surtout considérer les deux plus importants contributeurs dans un bâtiment : la structure (environ la moitié de l’empreinte totale), et l’enveloppe (environ le quart). Le choix d’une structure majoritairement composée de bois ne fut pas laissé à tout hasard. Le bois est une ressource renouvelable à faible impact si on la compare à l’acier ou au béton. L’usage de matériaux durables, régionaux, fort en contenu recyclé ou, si possible, recyclable en fin de vie, sont tous des gestes démontrant nos intentions de réduire les GES associés à la construction du projet. La nouvelle construction présente d’ailleurs une réduction des émissions attribuables à la fabrication des matériaux de structure de 152 914 kg éq. de CO2, représentant une diminution de 63% par rapport à un scénario comparable en acier.

Les matériaux et produits utilisés dans le cadre de la construction de l’agrandissement ont été analysés un à un afin de s’assurer que les ingrédients qui les composent ne soient nuisibles pour la santé de l’humain et de l’écosystème. C’est en se référant à la Red List du Living Building Challenge, que nous avons pu constater la multitude de produits nuisibles présents dans nos bâtiments, comme le PVC, le néoprène, les produits dégageant des COVs, pour en nommer les plus communs. Le choix d’industries responsables, accréditées FSC, pour les produits de bois, contribue aussi à réduire les dommages environnementaux et sociaux que ces industries pourraient causer si non-encadrées.

Finalement, la santé et le bien-être de l’occupant reposent sur plusieurs éléments. Parfois, ces considérations sont malheureusement laissées pour compte au détriment d’une concentration axée sur les aspects écologiques des bâtiments dans lesquels on habite et travaillent. Les employés de chez Rayside Labossière (et, lorsqu’applicable, les locataires des appartements) peuvent maintenant profiter entre autres d’un suivi constant de la qualité de l’air, d’un espace de proximité avec la lumière naturelle et de l’éclairage artificiel confortable, de plusieurs commodités reposant sur un design actif, de conditions d’hygiène optimisées, et d’une politique d’entreprise extrêmement progressive. Les grands principes de la certification WELL ont poussé nos réflexions plus loin en ce sens.

Pour Rayside Labossière, ce projet est d’une grande réussite comme il transmet les valeurs de l’entreprise et souhaite agir à titre d’influence et vecteur de changement pour l’industrie de la construction. Une incitation à changer nos habitudes pour tendre vers un monde plus écoresponsable.